Moussa Fall le Président de l’ Aprodel lance un appel pathétique aux africains en général et aux fils du Sénégal en particulier pour booster les richesses et potentialités africaines :
QUE DE RAISONS DE RESTER AU PAYS ET CROIRE À NOUS MÊMES…………
Le Sénégal à l’instar de tous les pays africains vit des moments les plus sombres de son histoire. Après la traite négrière, la colonisation et la décolonisation, les peuples africains entrent dans l’ère des indépendances. En dépit de l’élan nationaliste et la volonté sans commune mesure des dirigeants africains d’amorcer les jalons du développement économique et social de nos états, le phénomène de l’immigration clandestine surgit et enrôle des milliers de jeunes vers l’occident. Ce phénomène qui déstructure nos sociétés et fragilise tous les segments de l’économie a atteint son paroxysme. Sous cet angle, un diagnostic s’impose à nos gouvernants.
Cette hémorragie risque de compromettre tous les agrégats et les prévisions sur les indicateurs du développement de nos Etats. En effet, il reste une évidence que la richesse de l’Afrique au-delà de ses ressources est essentiellement constituée de sa jeunesse. Donc, nous devons nous réjouir de ces ressources humaines et en faire le moteur du développement de l’Afrique. La transformation structurelle de l’économie doit impérativement reposer sur les épaules de sa jeunesse qui à en croire les statistiques représente 70% de la population sénégalaise.
En effet, le constat est paradoxal, aujourd’hui, le monde entier est excédé par l’immensité des découvertes en ressources naturelles au Sénégal, notamment les quantités inestimables en gaz et le démarrage de la production pétrolière dans notre pays, on constate avec amertume que nos enfants périssent dans les océans. Cette situation appelle à nos dirigeants africains de prendre des dispositions urgentes pour freiner ce fléau. D’abord, il faut une solution politique concertée. Les chefs d’Etat doivent impérativement unir leurs forces et les armées de la CEDEAO pour engager la guerre contre ces promoteurs de voyages. Ce, à travers une surveillance efficace et efficiente de nos côtes. Une mutualisation des stratégies en mettant des moyens conséquents.
Au plan juridique, tous les Etats africains doivent aller dans le sens d’une criminalisation de ce trafic. Des peines répressives lourdes et sans équivoque doivent être appliquées à ces responsables et aux organisateurs des voyages. Pour terminer, les pays africains sont aujourd’hui dans l’obligation de redéfinir les relations avec les partenaires au développement notamment l’Union Européenne et les pays du G20.
L’Afrique doit tourner le dos à l’aide au développement qui représente moins de 7% de leur Pib, le partenariat doit se baser sur des rapports de considération et de respect mutuel. La jeunesse de l’Afrique vaut plus que ces milliards de l’occident. Le rapport doit être réorienté dans l’assistance technique, l’éducation, la formation et la recherche. Tout ce qu’il faut comprendre est que l’Afrique est assise sur son développement.
Moussa FALL Président de l’Aprodel, Spécialiste en développement territorial et gouvernance locale.