Depuis 31 ans après sa famille réclame toujours justice .Ce mercredi 15 Mai 2024 , le Sénégal se rappelle encore de la mort de maître Babacar Seye qui fût le vice-président du Conseil constitutionnel , il avait été abattu un 15 mai 1993 au lendemain des élections législatives.
31 ans après cet assassinat, sa famille veut que la lumière soit faite dans cette affaire , ses descendants disent avoir espoir avec le changement de régime et pensent que justice sera faite.
Abdy Seye interrogé par un confrère de la RFM ,estime que le nouveau gouvernement devrait accélérer le dossier pour éclaircir la lanterne des sénégalais sur l’affaire Me Babacar Seye « pas seulement pour sa famille mais pour tout le Sénégal car Me Babacar Seye était un travailleur de la justice ».
Pour rappel, une enquête avait été ouvert suite à l’assassinat du magistrat. Abdoulaye Wade, chef du Parti démocratique sénégalais, son directeur de campagne, Ousmane Ngom, le directeur de publication du journal du parti, Jean-Paul Dias, et son chef de protocole, Pape Samba Mboup, sont interpellés. Ils passeront trois jours en garde à vue avant d’être relâchés. Le commando meurtrier, composé de Clédor Sène, le chauffeur de la Peugeot noire, Ibrahima Diakhaté et Assane Diop, les deux tireurs, a quant à lui pris la fuite, direction la Gambie. Les trois hommes seront rattrapés quelques jours plus tard.
Leur procès avait débuté le lundi 26 septembre 1994 et le 30 septembre de la même année, la Cour d’assises de Dakar avait condamné Amadou Clédor Sène à 20 ans de travaux forcés, Assane Diop et Pape Ibrahima Diakhaté à la peine de 18 ans de travaux forcés. Ces derniers seront libérés en janvier 2002. Et le 7 janvier 2005, la loi Ezzan fût votée par l’Assemblée nationale du Sénégal pour les amnistier.
Depuis 31 ans les sénégalais doutent réellement sur les mobiles de la libération de ces derniers par une loi d ‘amnistie qui effacé tout sans laisser de traces sur la mort tragique de Me Babacar .
Sans se décourager, la famille est très optimiste pour la réouverture de ce dossier pour qu’ enfin la vérité jaillisse .
Une telle situation remer sur la table la main mise de l ‘ État sur des dossiers brûlants qui ont atteint à l ‘ Assemblée nationale par le vote d’ une loi d ‘ amnistie .
Ce n ‘est pas une première dans l ‘ histoire politicojudiciaire du Sénégal ,récemment les récentes manifestations entre 2021 et 2023 ont fait plus d ‘ une soixantaine de morts dont des jeunes qui ont été sauvagement tués dans des conditions non encore élucidées.
Et depuis lors les familles de ces « martyrs » qui ont laissé leur vie en se battant pour la préservation des acquits démocratiques , ces dernières réclament justice .
A chaque fois qu ‘ un régime procédé par le vote d’ une loi d ‘ amnistie pour sauver une situation politique à sa faveur ou pour protéger des intouchable, la justice est bloquée dans son travail .
Toutefois avec l ‘ avènement du régime de Diomaye, tous ces dossiers politiques ayant entrainè des morts seront vidés par la justice .
Mamadou Camara
Journaliste .