Lutte Traditionnelle Simple au Sénégal : la balance perturbe la saison de Lutte 2025.
Tout est parti de la séance lutte du village de Djilor Djidiack dans la Commune de Fimela Région de Fatick.
Elle etait programmée juste après celle de Yayeme , un village situé dans la même Commune. La séance était prévue dans la semaine du 1er au 7 Janvier. 2025
A la surprise de tout le monde, en pleine séance de lutte alors que les amateurs avaient déjà pris d’assaut les tribunes de la place publique du village , les représentants locaux du Crg (Comité Régional de Gestion) annoncérent publiquement l’application du pesage des lutteurs appelé BALANCE. Il s’agit d’un règlement dormant dans les textes du Cng qui n’a jamais fait l’objet d’application. Cela avait créé un tollé qui s’est généralisé par la suite. Le comité villageois de lutte de Djilor à travers son Président Aliou Diouf s’ est opposé catégoriquement à cette mesure. Pour eux il s’agit d’une mesure
qui risque de dégrader et de dévaloriser la lutte traditionnelle simple. La balance impose la catégorisation des lutteurs par poids. Elle implique par exemple que tout lutteur pesant plus de 95 Kg ne sera plus admis à compétir dans la catégorie des poids légers. Mais pour les lutteurs et amateurs qui se sont manifestés pour s’y opposer, ce règlement réactivé n’a pas été réfléchi car ignorant beaucoup d’aspects et de détails.
Le règlement a été surtout rejeté par le comité villageois de lutte de Djilor parce qu’il n’a pas été appliqué précédemment à Yayème, le village qui venait d’organiser sa séance de lutte, mais aussi dans aucun des villages qui organisaient dans la même semaine que Djilor Djidiack.
« Nous ne serons pas les cobayes de l’expérimentation d’un reglement célerat » soutient Aliou Diouf Président du Comité villageois de Lutte.
A cause de la balance issue du règlement dormant, la séance de lutte traditionnelle 2025 de Djilor n’a pu se terminer. Ce qui n’est jamais arrivé dans l’histoire de l’organisation des séances de lutte traditionnelle annuelle de Djilor Djidiack. Un village qui organise ces compétions annuelles depuis les années 40, à en croire les habitants.
Le week-end de luttte correspondant aux deux journées du Samedi et du Dimanche a été annulé au grand dame des lutteurs et amateurs qui s’étaient déjà préparés et massivement déplacés.
Mais surtout du village qui avait beaucoup dépensé pour tenir ces compétions.
A suivre
Ibrahima Diamé.
Journaliste