Pour le SELS/A, texte coécrit avec Mr. Abdou Faty
*Pour un Système de Rémunération Juste et Équitable : L’Appel à la Mobilisation des Fonctionnaires Sénégalais*
Le débat sur les disparités salariales dans la fonction publique sénégalaise refait surface avec une indignation grandissante, notamment sur la question des fonds communs et des primes de recouvrement des fonctionnaires des régies financières. Alors que les enseignants et d’autres corps de métiers essentiels peinent à obtenir leurs rappels et allocations légitimes, certains fonctionnaires des régies financières continuent de s’octroyer des primes sans base légale ni légitimité morale.
Fonds communs : une injustice criante
Les fonds communs, ces primes versées aux agents des impôts et autres régies financières, posent problème sur plusieurs plans. Selon de nombreux observateurs, ces primes, bien que justifiées par certains comme des incitations au recouvrement fiscal, manquent de transparence et s’appuient sur une base légale contestable. Pire, elles sont souvent disproportionnées par rapport aux rémunérations des autres fonctionnaires, notamment des enseignants, médecins, inspecteurs de l’éducation, du travail, de la jeunesse populaire et sportive et professeurs de hiérarchie A ou spéciale.
Pendant ce temps, les rappels dus aux enseignants, qui représentent des droits acquis après des années de service, traînent dans les méandres administratifs. Une telle iniquité est perçue comme une insulte à ceux qui sont au cœur des services publics essentiels.
Surimpositions : la double peine des enseignants
Les enseignants, déjà sous-payés par rapport à leur charge de travail, subissent en plus des surimpositions abusives sur leurs rappels. Ces pratiques, motivées par la quête de primes de recouvrement par les agents des impôts, révèlent une gestion fiscale dénuée de toute équité.
Une administration en quête de justice sociale
Au-delà des enseignants, ce système déséquilibré affecte également d’autres corps de métier. Les médecins, garants de la santé publique, et les inspecteurs, piliers de l’administration, peinent à joindre les deux bouts malgré leur statut de cadres de l’État. Cette situation crée une fracture sociale et morale dans l’administration sénégalaise, où la justice salariale semble inexistante.
Les risques de dérives : sans primes, plus de vol ?
L’argument selon lequel la suppression des fonds communs et des primes de recouvrement pourrait inciter certains fonctionnaires à des pratiques frauduleuses est non seulement ridicule, mais aussi honteux pour l’image de l’administration publique. La moralité et l’éthique devraient primer dans la gestion des finances publiques, et la lutte contre la corruption doit être un engagement collectif.
L’appel d’Abdou Faty et du SELS/A : Fonctionnaires, debout !
Abdou Faty, syndicaliste engagé, appelle à une mobilisation massive des fonctionnaires pour réclamer un système de rémunération juste et équitable. Il souligne que :
Les fonds communs et primes de recouvrement doivent être supprimés ou, à tout le moins, réformés pour plus de transparence.
Les rappels des enseignants, ainsi que les allocations dues à tous les fonctionnaires, doivent être payés dans les délais.
Une grille salariale harmonisée et équitable doit être mise en place, tenant compte des efforts et des qualifications de chaque corps de métier.
Vers une justice sociale durable
Pour garantir une administration publique efficace et respectée, le Sénégal doit repenser son système de rémunération. Il est temps de mettre fin à ces inégalités et de promouvoir une justice sociale durable. Les fonctionnaires sénégalais doivent se lever comme un seul homme pour réclamer leurs droits et défendre les valeurs d’équité, de transparence et de justice.
L’heure est à la mobilisation pour un Sénégal meilleur, où chaque fonctionnaire reçoit la reconnaissance qu’il mérite.
Pour le SELS/A, texte coécrit avec Mr. Abdou Faty