Salaam,
Les premières visites diplomatiques ont été presque unanimement saluées par l’opinion nationale et internationale. Elles ont porté un caractère économique et diplomatique pertinent en ce sens que la Gambie, la Guinée Bissau et la Mauritanie sont de proches partenaires économiques et des amis du Sénégal.
Mais ce succès diplomatique risque d’être terni surtout avec les nouveaux voyages officiels envisagés dans des pays dirigés par des juntes militaires qui ont accédé au pouvoir par des coups d’états armés, traînant encore les bottes et refusant d’organiser des transitions crédibles et des élections libres et démocratiques pour remettre le pouvoir au Peuple.
Diomaye Faye et Ousmane Sonko semblent être les présidents les mieux élus en Afrique. Et cette image ne doit aucunement être édulcorée par des postures diplomatiques hasardeuses qui sont contraires à la doctrine diplomatique de notre pays.
Les régimes militaires au pouvoir en Afrique feront encore beaucoup de manœuvres pour s’acquoniner avec les pouvoirs légitimes comme celui du Sénégal afin de redorer leur blason.
Et tout cela se fera au nom du panafricanisme, un concept idéologique que ces régimes issus de coups d’états utilisent aussi pour convaincre leurs populations du bien fondé de leurs coups de force.
Les nouvelles autorités sénégalaise doivent éviter d’être utilisées par des régimes militaires qui ont un agenda propre de maquillage et de saupoudrage de leurs forfaitures et de manipulation de leurs opinions.
La diplomatie est un art et même une science. Elle se fonde au Sénégal sur une doctrine qui englobe des valeurs républicaines et culturelles qui s’appuient sur une longue pratique et une connaissance empirique solide et éprouvée.
Juma Mubaarak